• L'insolente impuissance

    J'aimerais ouvrir mon journal, sortir tous ces gens apeurés des images, les prendre par la main ; leur dire que maintenant c'est fini, leur ouvrir grand les bras.

    Leur crier que le soleil brille dans les nuages, et que eux, c'est pas moi ; c'est pas nous, hein ?

    Que j'ai jamais voulu tout ça, que je me brise le coeur, quand j'entends la radio je vois les infos je lis le journal ; je pense à eux, partout dans le monde. A leur courage, à leur lumière, dans leur coeur ; et j'ai honte.

    Je voudrais prendre la mienne, caché derrière ma cage thoracique, m'en servir pour allumer des bougies et des étoiles ; j'aimerais voir leurs lèvres s'étirer, leur chantonner, on verra pour le reste demain, vous verrez

    qu'il nous reste un peu d'humanité dans les bras.

    Ohh l'insolente impuissance, la venimeuse menteuse qui danse qui danse, alors, je prie pour que vous arriviez jusqu'à mon palier ; pour que les murs que l'on érigent, tombent avant même d'avoir existé.

    Ça fait des mois qu'on se lamentent, pendant que vos enfants se noient et vos parents explosent ; le chagrin me déchire, et vous n'avez pas de toit.

    Je ne suis qu'une misérable plume qui clame qu'elle ne peut rien faire ; vous avez marché des milliers de kilomètres et hier vous auriez dit comme moi, mais là, c'est de nous que vous avez besoin.

    Ce sera moi, sur la ligne d'arrivée, avec mes bougies et mes chandelles et mes sourires, et, en attendant, on va se retrousser les manches.

    De tout mon coeur, 

     

    Maéli

     

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