• On continuera de rêver

    "Alone made of ice", Maldito

     

    Les gouttes d'eau tombent et tricotent sur mes bras ; les gouttières gloussent et l'on glisse doucement sur les jours, attendant patiemment l'été.

    Sur nos fils, avec nos perches et nos seaux d'eau, on avance, un pied après l'autre ; on cherche un équilibre.

    Le silence fredonne et la peur a pris la route.

    Tout est plus calme.

    Comme un homme en haut de la montagne, nous contemplons. Nous contemplons. Les nuages nagent s'effacent s'épaississent s'effilent, et l'on se noie, en plein milieu des jours, dans l'infinité de ces secondes qui crient être sans importance.

    Le ciel s'est découvert, posant son manteau sur une chaise ; et l'on redessine l'avenir.

    Et l'on rêve de soleils, d'horizons, de calme ; de quelque chose de simple. On se donne rendez-vous, dans vingt ans, on s'imagine riches pauvres parents ; encore des êtres rejetés par l'océan.

    On est sur la balançoire, tricotant la pluie et grignotant le soleil, comme des adolescents, allumant des lucioles, pour la nuit dans les prairies ; pour plus tard, pour soigner nos coeurs malmenés.

    On continuera de rêver.

     

    Maéli

    Merci.

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